Que du bon pas malade le lendemain 4 (il manquait quelqu'un !)
Au Panthéon de mes albums indispensables, que j'emmènerais n'importe où, et sur un île déserte comme il se doit, il y avait déjà Pet Sounds, Homogenic, Présence Humaine, Loveless, Definitely Maybe - là, là, et relà. Ils étaient cinq, c'était beau comme les cinq doigts de la main. Mais il manquait quelqu'un ! Sans parler des quatre garçons dans le vent de Liverpool, ils sont hors catégorie, hors tout, et là c'est toute la discographie qu'il faut emporter, ou rien, et dans ses valises pour une île lointaine c'est trop lourd ! Donc, comment avais-je pu omettre l'idole de ma génération Kurt Cobain ? Et oui, pour votre serviteur aussi, personne n'égalera le génie de cet homme.
Aujourd'hui, je répare cette injustice, et publie la critique du sixième albums indispensables de tous les temps :
Nirvana, In Utero
Ou
comment Kurt Cobain, Krist Novoselic et Dave Grohl ont voulu casser le Nirvana
de Nevermind, et ont réussi un album encore plus pop, punk et plus « mélodique
à guitares saillantes ».
C’est
le troisième et dernier album studio du groupe, il est produit par Steve Albini
et non plus par Butch Vig comme Nevermind. Et cela a son importance.
Steve Albini ancien punk au sein de Big Black et producteur de renom auprès de nombreux
groupes punk, PJ Harvey, The Jesus Lizard, Godspeed You! Black Emperor, Pixies,
The Breeders entre autre, apporte au son de Nirvana le côté tranchant,
aggressif qu’il avait sur scène. Nirvana retrouve ainsi le son qu’il pouvait
avoir à ses débuts et sur son premier album. Tout ceci avait été un peu gommé
par la production plus ronde, moins anguleuse de Butch Vig, producteur du Gish
des Smashing Pumpkins; et du Dirty de Sonic Youth, album formidable s’il
en est, mais dont la production, en gommant le côté sale, fait à la maison,
improvisé, avait permis au groupe d’acquérir une reconnaissance plus grande,
puisque leur son devenait alors plus accessible. De plus Butch Vig est un des trois fondateurs / producteurs de Garbage, dont les albums sont des sommets de "sur-production", avec des morceaux aux multiples strates sonores.
Ainsi
Nirvana revenait à ses origines, au punk si cher à Kurt Cobain. Et dans cet
album ses chansons resteront malgré tout d’excellentes chansons pop (Cobain
n’est pas aussi fan des Beatles pour rien), avec des mélodies imparables et admirables.
Un
très grand disque, qui sera effacé par Nevermind dans les manuels de l’histoire
du rock, mais qui est pourtant plus proche du véritable Nirvana, du véritable esprit
de Kurt Cobain.