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Live Slow Die Old
25 août 2007

J'y étais et j'y suis encore !

Nom d’une pipe en bois j’ai bien failli ne jamais replonger dans mes commémorations de jeunesse. Deux jours avant le départ pour Granville dans ma belle famille préférée, ville étape avant le grand soir (LE concert des Smashing Pumpkins à Saint Malo, bon sang y’en n’a pas un qui suit !), notre voiture tombe une nouvelle fois en panne et notre garagiste s’est fait la malle en vacances, le fourbe. Cette voiture qui n’est pas finie de payer, on va la payer deux fois si ça continue ! Harrrggg ! Au secours !

Deux options s’offrent à moi : laisser sur le carreau ma petite famille et, par avion, train, bus, stop, regagner le Fort de Saint Père de St Malo, antre de ce revival émotionnel, ou annuler le tout et se faire Hara-kiri le soir du concert.

Mais c’était sans compter sur ma formidable belle-maman, et le fait que j’ai toujours eu un peu peur des sabres. Elle se proposa de faire le taxi entre Nantes et Granville pour le week-end, pas uniquement il faut le reconnaître pour les beaux yeux de Billy Corgan, mais pour profiter de sa fille et de ses petites filles ! La Pop ne fait pas tout !

Maintenant que Granville nous tend les bras, c’est au tour de mon beauf préféré de jouer les bons samaritains et de me proposer de m’accompagner jusqu’à St Malo ! Génial !

Je voudrais, de votre part à tous, une salve d’applaudissement pour cette exceptionnelle famille qui a fait de votre serviteur un homme heureux en ce soir de retrouvaille avec son Billy et ses Smashing, Yeah !! Merci Michèle ! Merci Quentin ! Big up, quoi !

M’y voilà, fébrile et tendu jusqu’au début du show. Encore heureux, les Besnard Lakes ont fourni un sacré concert juste avant, qui m’aurait presque fait oublier les Pumpkins. Imaginez, un batteur époustouflant, pas une, pas deux, mais trois guitares monstrueuses et en même temps légères et sensibles, une basse, féminine, ronde et chaleureuse, et une claviériste discrète, qui attaquent d’entrée par Disaster et dès le deuxième titre par l’énorme, le titanesque Devastation ! Aux anges le 20cent ! S’en suit un concert alternant les moments doux et durs, où se mélangent les belles voix d’Olga Goreas et de Jace Lasek.

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Il ne reste plus qu’à s’impatienter avec une foule excitée et nerveuse. Les habituels très bons DJ qui font patienter entre deux concerts, n’ont pas le droit de cité, seul une musique planante et sans intérêt fait monter la sauce. Le public devient fou, des « Billy je t’aime » se font entendre, des cris en tout genre, et quelques évanouissements ont lieu, non j’exagère… ils ne surviendront que pendant le concert !

Et enfin ils arrivent et envoient direct un United States qui me rassure d’entrée sur la qualité du concert et je crois que je ne suis pas le seul. L’euphorie gagne le Fort de Saint Père et comme au bon vieux temps me voici à sauter dans tous les sens et à suivre la foule dans ses vagues immenses. Petit à petit je me rapproche de la scène, parfois mes pieds, du 45 !, ne touchent plus le sol, mais en quatre titres me voici au premier rang, subissant la pression énorme de la foule hystérique et exsangue. C’est beau, c’est magique : Jimmy Chamberlin, j’en suis sûr, a quatre ou six bras pour marteler sa batterie et impulser une telle énergie aux chansons, les nouvelles recrues guitariste et bassiste (tiens !?! c’est une jolie demoiselle, mais qui n’arrive pas à la cheville, fort gracieuse d’ailleurs, de D’Arcy, on ne la fait pas aux vieux fans !) s’en sortent pas mal et Billy Corgan est magistral tant dans son jeu de guitare que dans la froideur qu’il libère. Parait-il qu’il faut savoir donner pour recevoir, mais c’est sans compter sur la ferveur des fans qui savent tant donner sans forcément recevoir de grands élans de sympathie ou de considération. Il faudra attendre la toute fin du concert pour recueillir des remerciements et des saluts chaleureux de sa part.

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Mais le concert se déroule sans diminuer d’intensité, avec un choix de chansons intègre, faisant la part belle au dernier album, avec quelques hits incontournables : Today, Bullet with butterfly wings, Zero, Disarm, Tonight tonight, (pas de 1979 !?!) et s’ajoutèrent à tout cela quelques chansons plus rares mais fort sympathiques comme Heavy metal machine, Superchrist, Drown, enfin que du bon pas malade le lendemain !

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Et tout ce concert fera oublier toutes les désillusions résultantes des « caprices » de star de Billy : réquisition des toilettes pour le groupe uniquement, confiscation de la scène pour les répétitions, exiger un aller retour à Paris pour l’achat d’une eau minérale vendue chez Colette, et cachet faramineux de 120 000 €, même les Cure n’avaient pas demandé autant…

Après 1h45 de spectacle, vidé par l’effort fourni : empalé sur la barrière de sécurité supportant la charge énorme de la foule derrière moi, assommé à deux reprises par des personnes se laissant glisser sur les milliers de bras levés, la midinette que je suis est contente, satisfaite, enchantée par ces retrouvailles.

SP for ever !

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