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Live Slow Die Old
29 juillet 2007

Hi ! from England !

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Et voici la Petite Famille depuis l'Angleterre...Vous vous dites certainement : « c’est bon, s’la pète trop les Renhall ! » Et bien non ! C’est juste qu’à notre hôtel d’Exeter une connexion internet est disponible et qu’ils ne sont pas dépendants, comme nous le sommes, d’une satanée boite noire qui nous fait défaut déjà depuis quatre semaines !… Il faut venir en cette très chère Grande Bretagne pour ne pas être coupé du reste du monde - God Save The Queen !!
Quoi de neuf depuis un mois, alors ?
Un affreux clown, non pardon Sarkozy - Liar - est toujours président des français, hélas, et ça à l’air de leur plaire, si l’on en croit les journaux, à la solde de Sarkozy bien sur ! La petite famille a demandé l’Asile Politique au Groland, après le rituel de passage : une bise sur la fesse gauche du Président Salengro et une bouteille de rhum blanc 70° descendue, par personne, nous voilà Grolandais. Certes cela ne change pas grand-chose pour notre quotidien mais intellectuellement nous nous sentons libérés, et une petite bulle de paix et de gaudriole s’offre à nous - Anarchy in the UK ! -
Heureux de ce nouveau statut, mes Délicieuses P’tites d’Homme se portent à merveille, et la connivence qui se créait entre elles est magnifique. Mon Asticot est prête à tout pour sa sœur, du changement de couches aux bises et drôleries les plus folles et Ma Grenouille par de multiples sourires et éclats de rire à chaque mot de Mon Asticot nous fait comprendre que dans un an nous allons avoir deux chipies formidables !
Ma Chère et Tendre est, quand à elle, de retour dans le monde merveilleux de la recherche universitaire en Histoire des Sciences, avec une thèse à finir et une intervention dans un colloque international à Exeter, ici même en Grande Bretagne. Comme vous l’avez constaté, je n’ai pas parlé de « retour au travail » puisque tout ceci se fait sur le compte des Assedics car son contrat pour la fac de Nantes est terminé, donc « t’as du boulot mais démerde toi pour bouffer », quelle joie que la recherche universitaire française !! - No feelings ! -
Pour ma part, outre le quotidien familial fort agréable avec, il faut le reconnaître, quelques moments limites, proche du « je te mets tout le monde au cellier pendus par les pieds, toi aussi Galak, et je reviens dans une heure quand vous serrez calmés », je prépare ardemment le retour des Smashing Pumpkins à la Route du Rock de Saint-Malo le 16 août prochain. Ouh le vilain, ouh le goujat, vous vous dites, le jour anniversaire de sa Chère et Tendre ! Alors ça c’est moche ! Et bien, c’est exactement ce que s’est dit ma Chère et Tendre ! - Problems ! - Mais après quelques œillades débordantes de tristesse et d’appel à la compréhension, et arguant du fait que depuis sept ans, date de leur séparation, le monde de la musique se retrouve fort démuni d’un véritable grand groupe de rock’n’roll sachant convertir les critiques les plus acerbes et le grand public, faisant appel à sa mémoire et à la tournée de Mellon Collie, ah la Trocardière ! ah Bercy ! Ma délicieuse, ma merveilleuse, que dis-je ma mirifique Chère et Tendre finit par acquiescer. Youpi ! Cerdon et gloire à ma moitié !!
Ainsi, le jour même de sa sortie, j’ai acquis l’album du retour, de la reformation, le bien nommé Zeitgeist des Smashing Pumpkins. Et c’est une claque ! Ils sont de retour en très grande forme et je peux le certifier avant même de les avoir vus sur scène. Ce qui n’est pas si simple en ces temps où la reformation va bon train, des Stooges à Suicidals Tendancies en passant par Police. Il est vrai que l’on prend un réel plaisir à voir nos idoles sur scène, - Seventeen - , votre serviteur pour ne pas le nommer, fût heureux aux larmes en voyant sur scène, de son vivant, Iggy Pop et les Stooges, - Bodies -, mais il faut bien le reconnaître les albums sont souvent imbuvables, Police n’a même pas fait l’effort d’en produire un ! - Pretty vacant - ! Heureusement en même temps ! Or pour les Smashing, il tient bien la route. Les guitares de Corgan sont toujours aussi tranchantes et percutantes, avec un zest de tristesse et de désespoir, la batterie de Chamberlain reste toujours aussi folle et puissante, et les textes de Corgan persistent dans la noirceur, la mélancolie, et la justesse politique : à écouter United States et For God and Country pour s’en persuader. Tout ceci n’est que le triste reflet de notre société d’aujourd’hui, Corgan ne fait qu’humer l’air du temps, d’où le titre : zeitgeist en allemand. Ouah trop fort le gars ! On ne pourra que déplorer l’absence du très sous-estimé guitariste James Iha et de la sublime bassiste D’Arcy pour le plaisir des yeux ! Mais les premiers commentaires sur leurs concerts laissent présager d’une très bonne soirée le 16 août au Fort de Saint-Père. A suivre donc…

smashing

A plus tard amis fidèles, si la boite noire est de retour en état de fonctionnement !-  Holidays in the sun ! -
Et vive les Sex Pistols !!

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Commentaires
S
Pour répondre de manière de franche et directe à ton conseil, je te dirai: Jamais j'ai trop peur qu'elle tombe.<br /> à mon ami 20cent, je répondrai en premier: tu vaux beaucoup plus et en deuxième: je change rien, Hi Ha! Elle est pas belle la vie ?
S
Spéciale dédicace aux internautes qui arrivent sur cette page après avoir tapé dans Google: Deleuze,Spinoza,Todd et Macha Makeïeff. Ca va? Pas trop déçu ? Lisez plus haut (et tout le blog d'ailleurs) ça déchire!
V
Ca commence mal, Monsieur Sebolavi, citer en titre de message un certain dictateur romain montre une certaine volonté dogmatique peu encline à l’ouverture, ne serait-ce pas là un acte manqué ? Certes, vini vidi mais assurément pas vici, désolé !<br /> Par ailleurs, le propos et la pensée de Groland ont su évoluer, tout au long de ces tristes années politiques et sociales, et sont passés d’une certaine tendance anarchiste à une philosophie alter-mondialiste et pendant les dernières élections présidentielles à un réel appel à voter socialiste ! Ce n’est là qu’un exemple. La contestation est saine et appelle à l’esprit critique qui peut être une première marche vers la conscientisation, voir l’engagement politique. Et libre à chacun d’adhérer on ne parle pas ici de dictature et de dogme.<br /> Enfin tu déclares Groland « aproductif dans la lutte sociale », bravo, le sarkozisme gagne du terrain, maintenant il faut être productif… Et est-ce aproductif que de proposer une certaine réflexion sur le monde, un éveil politique, un espace de liberté, un moment de franche rigolade, un instant de plaisir… ?
L
Eh Seb, lache la tête ! C'est pour le fun !!!!<br /> Tu nous parlerais pas plutôt de tes dernières découvertes discographiques ?
S
Au bout de tant d'années de groland, je perçois des contradictions que je trouve dommage. Etant sur le pastiche de l'information télévisée, on pourra dire qu'ils font comme les journaux et le JT, durer dans le temps pour apporter aux ouailles éclairées leur vision du monde. Dénoncer c'est bien et nécessaire mais ça va pas loin; au bout de dix ans d'antenne (à vu de pif)ils pourraient évoluer. On change tous d'idées dans le temps, non pas au sens d'un revirement de bord, mais une pensée évolue car elle ne peut jamais se satisfaire de rester au temps T (cela équivaudrait d'ailleurs à sa mort); elle s'enrichit, s'expérimente, se renouvelle par rencontres d'autres personnes et d'idées; par contradiction, par développement... bon voilà quoi, pour moi, une pensée doit nécessairement évoluer et ceci doit toujours constituer l'éthique de la contestation. Pourquoi? c'est la seule garantie pour qu'elle ne soit pas vaine.Eh oui, au bout de dix ans à tenir le même message, on peut sérieusement se demander si ces contestataires n'ont pas comme intérêt à ce que la situation reste en l'état pour qu'il puisse continuer à contester ! Bien sûr qu'ils incitent à réfléchir, mais dans quel but ? Dans celui de construire de nouveaux modèles explicatifs renouvelables (car imparfaits) susceptibles d'être ensuite des sources d'action,ou celui de construire un modèle explicatif du monde référencé et référençable qui permettent facilement de s'identifier à une communauté qui se satisfait d'un humour corrosif sur les dominants et les dominés. Groland devient un réflexe communautaire plus qu'un appel au sursaut des consciences. A ce titre, une communauté se distingue par ses codes et Groland en est plein à craquer. C'est quand même étonnant de se proposer de dénoncer l'étroitesse de vue des JT en bombardant ses messages d'autant de codes! voilà pourquoi je crois Groland aproductif dans la lutte sociale.<br /> ciao!
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