Défi 8
Bonjour, madame, monsieur,
qu’est-ce que j’vous sers aujourd’hui ? Une pépite ou un album survendu
par certains médias ? Pour changer, et c’est bien triste, voici donc
quelques lignes sur le quatrième album décevant des fabuleux français de
Phoenix, presque inconnus en France, mais mondialement respectés. Je
l’attendais avec impatience comme bon nombre de fans de la première heure, un
peu déçu par le troisième album. Il était annoncé comme l’album de l’été 2009,
pour ma part il ne sera que l’album d’un week-end de trois jours sur une côte
bretonne brumeuse. En premier, il y a un gros problème de titre pour cette
galette. On peut être sur de soi, un brin prétentieux, voir arriviste à
tendance mégalomane, mais appeler son quatrième opus Wolfgang Amadeus Phoenix, il fallait oser. Même les Gallagher, avec
leurs egos surdimensionnés, n’ont pas osé intituler un de leur disque Don’t believe The Beatles, ou John Oasis Lennon. Un peu d’humilité que
diable ! Et pourtant, cet album partait bien avec Lisztomania, 1901 et Fences, trois petites bombes pop, qui
prouvent que le groupe en a encore sous le capot pour emmener l’auditeur vers
une Amérique fantasmée où l’on se retrouve sur de grandes highways, au milieu
des rocheuses, en route vers des plages ensoleillées de Californie. C’est beau,
c’est frais, ça décoiffe, c’est pop ! Mais le quatrième morceau, qui se
fond dans le cinquième, marque le début de la fin. Ce double titre instrumental,
de plus de sept minutes, ne provoque aucune émotion, il confirme juste une
technicité irréprochable. Il en va de même pour le reste de l’album. Ce n’est
pas mauvais, c’est bien fait mais il manque la fougue et l’insouciance des
débuts. Phoenix n’arrive pas à renouveler l’exploit du premier album, United. Déception !
Définitivement ruez-vous
sur Sharko et son Dance on The Beast,
qui avec les mêmes sonorités et les mêmes aspirations, offre un meilleur disque
et ce beaucoup plus humblement. Ils en vendront bien moins et c’est bien
dommage.
Patron ! Une tournée
de Sharko pour tout le monde, c’est moi qui rince ! Et c’est que du bon,
pas malade le lendemain.
Dans Mon Mange-Disque
Aujourd’hui : Sharko-Dance on the Beast ; Phoenix-Wolfgang
Amadeus Phoenix ; Wavves-Wavvves
(deux fois) ; Beastie Boys & The Roots-So What'cha Want (live chez Jimmy Fallon, TV américaine) grandiose ! A voir ici.