Fan !?!
Préambule :
1. Je
suis un inconditionnel d’Oasis, j’ai
grandi en les écoutant, et je n’arrive pas à dire du mal ni des deux frangins
Gallagher, ni de leur musique, un fan quoi !
2. Je
vais au concert d’Oasis, au Zénith
de Nantes, accompagné de trois amis parents d’élèves de l’école de mon asticot. On va
leur montrer aux p’tits jeunes ce que savent faire les fans de la première
heure, ceux qui n’ont pas attendu Wonderwall
pour savoir situer Manchester sur une carte !
3. Pas
dormi de la nuit, le stress (vont-ils jouer Songbird
et Live Forever ?), et la
honte : c’est la première fois seulement que je les vois !
4. Il
pleut, il fait froid !
Depuis quelques jours je
révise, sans trop de difficulté, toute la discographie d’Oasis. Le matin du
concert, je suis sur les starting-blocks. Bon sang de bois c’est ce soir !
Déconnez pas les gars, pas d’annulation de dernière minute !
Tenue de concert :
pas de T-shirt d’Oasis, ça ferait trop fan, trop ridicule, après avoir pensé à
mettre un T-shirt The Who en hommage à un des groupes qu’ils chérissent, j’opte
pour le bon polo Fred Perry, boutonné jusqu’au coup, made in England, off
course. Jeans, Converse, veste presque militaire col Mao entièrement boutonnée
elle aussi. Je suis prêt !
Après avoir survécu à
l’attaque de loups en manque de chaire fraîche, à cause d’un mauvais choix de
raccourci entre le parking et le Zénith, nous y sommes enfin ! La tension
monte, le marchandising et les bières sont bien là, la scène est montée, c’est
le grand soir !
Pas de commentaires sur la
première partie l’important est ailleurs. J'ai compté 962 paires de Converse
dans la fosse et je suis confondu de voir autant de jeans slim au mètre carré.
L’attente n’en fini pas.
Puis résonnent les
premières notes de l’intro (sur bandes) de Fuckin'
In The Bushes, et là, c’est partie la joyeuse bousculade pour passer du
fond de la salle au tout premier rang. J’adore ça ! Sur un Rock’n’Roll Star (véritable premier
morceau de la soirée) pied au plancher, j’esquive, je resquille, je me glisse,
je pousse, je me faufile, je saute, je hurle le refrain et au milieu du
deuxième morceau, Lyla, je me
retrouve au deuxième rang. Liam est face à moi, il est majestueux, fier,
arrogant comme au premier jour. C’est bon !
Mon polo Fred Perry est
trempé, je ne sens pas la rose, mais les garçons et les filles, qui me
compriment les côtes non plus ! Les tubes s’enchaînent, Songbird arrive je suis aux anges !
Mais pas de Live Forever. Le public
est très jeune, et ça ne bouge pas des masses, ils pleurent sur Wonderwall et râlent quand quelques
vieux de 35 ans sautent et hurlent dans tous les sens ! Un jeune, Michael
16 printemps à peine, à la fin de Cigarettes
& Alcohol : « Elle est sur quel album? C'est quand même
vachement rock Oasis ! »… Ah, ouille, c’est dur…
Une heure trois quart de bonheur,
de magie, de « fookin’
rock’n’roll », de pop (Don’t Look
BackIin Anger en acoustique par Noël, génial !), de psychédélisme, et
de Gem Archer et Andy Bell très appliqués. Un concert certes un peu best of,
mais avec un son énorme, et un plaisir palpable à être sur scène.
De plus, fidèle au poste
depuis des années, Jésus était aux claviers ! Et le nouveau batteur, Chris
Sharrock, assure plutôt bien, même si je regrette Zak Starkey, le fils de Ringo
Starr (mais si, le batteur du mythique groupe de Liverpool).
Les lumières se rallument,
un peu hagard, je sors difficilement de la salle et retrouve mes amis au bar,
et j’ai, ici, une pensé particulière pour Christophe qui me tend direct une
bière… Que demander de plus !
J’ai bien dormi.
P.S. 1 : pour les inconditionnels
voici la set list du concert :
Fuckin' In The Bushes, Rock 'n'
Roll Star, Lyla, The Shock Of The Lightning, Cigarettes & Alcohol, The
Meaning Of Soul, To Be Where There's Life, Waiting For The Rapture, The
Masterplan, Songbird, Slide Away, Morning Glory, Ain't Got Nothin', The
Importance Of Being Idle, I'm Outta Time, Wonderwall, Supersonic, puis rappel :
Don't Look Back In Anger, Falling Down, Champagne Supernova, I Am The Walrus
P.S. 2 : 2009 c’est
parti ! Et ça s’annonce pas mal avec le nouvel album de Coconut Records, Davy, entièrement écoutable sur son My Space, et le dernier album, Merriweather Post Pavilion, d’Animal Collective est, et je ne serai
pas très original car tout le monde le dit, terrible, magnifique, grandiose. Et
se profil à l’horizon les nouveaux albums d’Antony and The Johnsons et Franz
Ferdinand. Mais de tout ceci j’en reparlerai ultérieurement.