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Live Slow Die Old
24 novembre 2008

La reprise

Lamaserie_de_P_kinMais que s’est-il passé ?
Non votre serviteur n’a pas fait d’overdose de musique et rejoint Kurt, Jim, dans un hypothétique quelque part. Non, votre serviteur s’est retrouvé happé par la vie familiale, le temps et l’énergie me manquèrent pour alimenter ce journal.
Presque six mois auront, donc, été nécessaires pour s’y remettre. Six mois où j’ai observé mes filles grandir entre coup de gueules et émotions, où j’ai admiré ma chère et tendre achever sa thèse et la soutenir avec maestria, où notre famille s’est retrouvée réunie et unie loin de tout en Chine pour trois semaines d’un voyage pas simple mais riche en belles images, où j’ai vu un piètre retour des Breeders à la Route du Rock et de magnifiques concerts des Notwist, Sigur Ros et The Do, où j’ai sué et sauté comme à la belle époque à Bercy pour les Suprême NTM, où j’ai constaté avec un certain désespoir l’implosion ridicule du parti socialiste, et où j’ai été ému aux larmes devant l’élection de Barack Obama, même si c’est loin d’être le messie.
Alors aujourd’hui je vais essayer de réenclencher ce journal. Mais par où attaquer ?
Tout d’abord mon rapport à la musique change. Est-ce l’âge ? Où le manque de temps ? Mais la course à la nouveauté, aux groupes de 20 ans qui vont changer la face du monde avec leurs trois accords et devant lesquels la presse s’agenouille et qui trois ans plus tard ont complètement disparu, me lasse un peu. J’ai vécu ces six derniers mois dans un esprit de retour aux fondamentaux. Pas forcément en écoutant uniquement des groupes des années 66 / 71, mais aussi des groupes qui traversent les époques et les modes. Prendre le temps d’arrêter cette course et de se plonger dans sa propre discothèque.
Mais comme le fait remarquer Ma Chère et Tendre il serait temps d’arrêter de couper les cheveux en quatre, d’ergoter, pour savoir qui des Rolling Stones, Beatles, Beach Boys, Doors ou Who sont les plus importants, essentiels à mes yeux et pour l’histoire de la musique. Dont acte, je ne développerais pas le fait que les Beatles sont hors concours, onze albums, en dix ans, historiques, révolutionnaires et magnifiques, que le disque Pet Sounds des Beach Boys (ou plutôt de Brian Wilson) est le seul album à pouvoir lutter, à lui seul, face à la discographie des Beatles, que les Doors, qui ont produit en cinq ans six albums magistraux, restent mes chouchous pour leur côté hors normes, hors la loi. Et je passe pour les Rolling Stones, c’est pas ma tasse de thé, à part la chanson Miss You sur l’album Some Girls, c’est la seule chanson disco du groupe, c’est dire !
Donc, j’arrête là mes sempiternelles questions existentielles et me replonge dans une autre partie de ma discothèque, pas très éloignée, la pop anglaise post 1980. Et je me dis qu’un pèlerinage à Manchester serait à prévoir, non pas pour son architecture ou ses plages ensoleillées (il n’y en a pas !), mais une ville qui a vu naître le meilleur de la pop mérite bien ce déplacement. Imaginez, The Smiths, The Stone Roses, Oasis, ils viennent de là ils viennent de Manchester (sans parler des Joy Division / New Order, Happy Mondays, Badly Drawn Boy, et bien d’autre !). Et c’est dans cette ville qu’Eric Cantona passa du stade de joueur de foot à demi-dieu… ! Alors voilà depuis plusieurs mois je navigue entre ces trois groupes qui dans la continuité des Beatles font évoluer la pop vers des cimes mirifiques. Et je ne saurais que trop vous inviter à acheter rapidement la nouvelle compilation des Smiths qui est extrêmement bien faite, elle fût supervisée par Johnny Marr, tout y est avec quelques perles, en concert, en plus. Et bien évidemment ruez vous sur le dernier Oasis, je ne suis pas très objectif, mais il est énorme, il n’y a que des tubes, Liam écrit des chansons aussi belles que celles de Noel, et Noel impressionne toujours par son aisance dans sa facilité à composer des petites symphonies pops. Un gros son, une basse très présente, une batterie musclée et fine à la fois (c’est le fils de Ringo Star, batteur des Beatles !), des guitares tranchantes et gonflées à bloc et un chant arrogant, rentre dedans et parfois haut perché (Noel), un très bon Oasis, definitely maybe !

L’écriture de cet article fût un peu laborieuse, mais j’espère que la machine est relancée. J’ai encore plein de pépites dans ma discothèque dont j’aimerais vous convaincre d’y jeter une oreille comme ceux, par exemple, pour persister dans le retour sur les indispensables, de Josephine Wiggs Experience (1996) et de Dennis Wilson, troisième frère des Beach Boys dont l’unique et magnifique album solo, Pacific Ocean Blue, de 1977, vient d’être réédité cette année, et sera certainement et paradoxalement dans mon top ten de cette année.

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